La variation contextuelle à la finale entre une variante fortis et une variante lénis de la plupart des consonnes bretons fut démontrée d’une façon on ne peut plus claire par François Falc’hun en 1951 dans sa thèse complémentaire Le système consonantique du breton avec une étude comparative de phonétique expérimentale ; démonstration qui fit date et qui a été acceptée par tous les linguistes sérieux depuis. La démonstration de cette variation entre variantes fortis et lénis des consonnes bretons fut abordée par Loth bien avant la thèse de Falc’hun, mais non d’une manière aussi exhaustive, ni non plus dans une publication qui aurait pu faire date, ce qui explique que son exposition du phénomene n’a pas fait aussi long feu que celle de Falc’hun. Nobobstant cela, il reste assez de contributions écrites éparses de sa plume sur ce phénomène, mais dans un contexte de sandhi, pour nous permettre d’avancer en son nom ce que nous conviendrons de désigner la ‘règle de Loth’ ou la ‘règle Loth’ pour décrire les règles de sandhi consonantiques entre mots en contact.
L’importance de la ‘règle Loth’
La ‘règle Loth’ indique qu’en breton nombre de consonnes finales (occlusives, fricatives) s’adaptent à une réalisation fortis ou lénis selon le consonantisme initial du mot suivant.