5.00 Préambules
5.00.1 Préambule à la terminologie linguistique du HLBI
Toute description linguistique doit avoir le souci de ne pas – pour besoins de référence – se modéler sur une autre langue, ici le français, puisque nous traitons du breton. Notre formation linguistique nous oblige à prendre en compte les réalités langagières des langues celtiques aussi bien que l’érudition linguistique française, anglaise et, en moindre mesure, allemande, sur la matière.
Cette terminologie linguistique a été peaufinée en consultation avec les sources suivantes : R. L. Trask. 1996. A Dictionary of Phonetics and Phonology (Londres : Routledge) ; Georges Mounin. 1974. Dictionnaire de la linguistique. (Paris : PUF) ; French English Glossary of Linguistic Terms. (Dallas TX : SIL) (web: https://feglossary.sil.org).
Prétendre à faire autorité dans une terminologie linguistique est vain, tant la discipline est vaste et croissante sans oublier que nous présentons aussi quelques nouveaux concepts. “Immobiliser la terminologie ce serait immobiliser la recherche,” comme le disait Mounin, mais il faut pas pour cela qu’on devienne illisible ou que l’on s’efforce de remplacer des termes bien compris pour le seul plaisir d’innover. Cela dit, on trouvera une nette préférence à une terminologie qui évite l’usage de locutions, même bien établies, puisque ils se trouvent moins maniables quand il est question d’employer des dérivatives ou d’y ajouter des adjectifs. Pour cette raison nous avons préféré ‵congénère′ à ‵mot apparenté′, ‵numéral′ à ‵déterminant numéral′, ‵hiatisme′ à ‵disyllabe hiatique′. Et si nous préférons un mot dans une acceptation technique, cela ne nous empêche pas d’employer de temps en temps, pour des raisons de style, le synonyme moins technique. De même, en traitant les sons, nous employons de préférence et volontairement des lettres romaines en italique là où il n’y a pas moyen de malentendu, mais retournons toujours à la forme phonétique dès que la précision le recquiert.
Il sied de savoir que notre préférence est pour une terminologie linguistique fonctionnelle, une qui décrit les fonctions des mots. Par exemple nous préférons le mot ‵marqueur′ au mot ‵particule préverbale′ qui ne fait que décrire la taille réduite (supposée) et la position syntaxique de cette catégorie de mots, tandis que ‵marqueur′ (basé, certes, sur le marker anglais) souligne, en partie, la fonction de cette catégorie de mots qui est de marquer toute la clause qui suit. Encore une fois, nous rappelons au lecteur que nous ne sommes pas motivés par des sentiments iconoclastes en la matière. Nous faisons notre mieux d’accommoder notre principe d’analyse fonctionnelle, tant bien que mal, avec des termes grammaticaux qui n’ont rien de fonctionnel et si nous constatons que le bouleversement aux habitudes de lecture acquises ne soutiennent pas la clarté de l’exposé nous n’insistons pas de mettre en œuvre nos principes terminologiques décrits ci-dessus.
5.00.2 Avertissements
Rubriques thématiques
Entrées
Chaque entrée (en caractères gras) dans ce glossaire peut contenir pluseurs dérivés qui sont numérotés de la façon suivante : ¹ nom | ² adjectif | ³ adjectif déverbal (participe passé) ou déadjectival | ⁴ infinitif | ⁵ nom verbal | ⁶ autres dérivés. Voici un exemple :
diphtongue¹ | diphtongal² | diphtongué³ | diphtonguer⁴ | diphtongaison⁵ | diphtongable⁶
Les doublets non-préférés sont en caractères gras grisés.
Guillemets
L’emploi des guillemets diagonaux ‵◌′ signifie que le mot/locution ainsi cadré – en le présentant d’abord – est un terme à sens précis qui vaut la peine qu’on s’intérroge quant à sa définition. Après son introduction pour un mot/locution, il ne s’emploie que pour souligner qu’on traite de sa définition . Les guillemets ‘anglais’ doubles “◌” sont préférés aux guillemets ‘français’ « ◌ » pour raisons d’économie d’espace. Nous employons guillemets ‘anglais’ simples ‘◌’ dans deux acceptations majeures :
- Primo, surtout pour inviter les lecteurs à la vigilance quant à la justesse de l’emploi d’un mot/locution du point de vue d’exactitude (d’où son emploi – assez rare – pour les paraphrases).
- Secundo, pour une citation contenu dans une autre citation. Ces deux acceptations différentes ne risquent pas trop l’ambiguité.
Rappel.
Finalement, notez que la section de ‘Phonétique descriptive’ traite des états phonétiques et la section de ‘Phonétique dynamique’ traite des processus phonétiques.